Du caféier au café !
La nature est le premier maillon de la filière café, bourdonnante d’acteurs
Pour les amoureux de la botanique, le caféier est un cas d’école : il a traversé les ères, les cultures, les frontières, les mutations et les variétés pour nous offrir aujourd’hui un grain de qualité pour la production d’un fin nectar !
Il existe entre 75 et 150 espèces de caféier, dont seulement 2 sont cultivées : Coffea (arabica) et Canephora (robusta).
Tableau comparatif des deux espèces Coffea et Canephora
Aujourd’hui, nous nous intéresserons essentiellement à l’espèce Coffea et tâcherons de vous expliquer chaque ligne du précèdent tableau !
Tout d’abord commençons par le début : habituellement, les graines de caféiers sont plantées en pépinière pour en créer des semis, les semis (également nommés petit soldat) sont ensuite transplantés dans la caféière, 9 mois s’écoulent entre la germination et la plantation en caféière, le temps que le caféier fasse environ 30 cm. Par la suite, il faut attendre 2,5 à 4 ans pour la première floraison, ce sont des fleurs blanches à l’odeur de jasmin ! Ces fleurs apparaissent plusieurs fois dans l’année mais ont une courte durée de vie pour ensuite laisser place au fruit. Les fleurs de Coffea peuvent s’auto-polliniser (autogame) alors que le Robusta doit être aidé des insectes pour féconder (allogame).
A la chute des fleurs, la nouaison (transformation de l’ovaire de la fleur en fruit) fait opérer la magie et voilà le fruit ! La cerise / la drupe est verte, est après 6 à 7 mois, devient jaune puis rouge à maturation. A l’intérieur de cette drupe se trouve le fruit, 2 fèves liées entre elles, entourées d’une pulpe, qui elle est protégée par une fine pellicule. A maturation ces cerises sont cueillies, triées puis à terme dépouillées des coques rouges, du mucilage. On découvre alors des fèves ovale de couleur verte pour l’Arabica et de forme ronde et de couleur jaune pour le Robusta.
La culture du Coffea demande de la délicatesse et du travail, c’est une espèce qui apprécie l’altitude et des conditions météos stables avec de l’humidité et des chaleurs variant entre 20 et 25°C. Tandis que l’espèce Robusta est plus résistante aux grosses chaleurs et plus faciles à cultiver (elle ne porte pas son nom pour rien). L’altitude et le lieu de plantation impacteront la maturation et le goût du café, plus la maturation sera longue, plus le café offrira des saveurs organoleptique intéressantes. Les caféiers ne sont pas seulement tributaires de la météo, ils doivent aussi faire face à de nombreux parasites et champignons. Des parasites il y en a beaucoup, pas moins de 900 espèces ont été inventoriées, sans oublier bien-sûr comme autre ennemi, les champignons. Le plus connu et redouté se prénomme la rouille orangée et dévaste des plantations entières.
Pour résumer, la nature et les producteurs se donnent bien du mal pour nous permettre de se délecter d’un café. Il faut donc compter un minium de 3 ans entre la plantation en caféière et les premières récoltes, 3 ans au cours desquels, les caféiers sont bichonnées pour s’assurer de leur bon développement.
Quant à la donnée des chromosomes, nous souhaitions la partager avec vous pour la simple raison que 44 chromosomes pour le Coffea c’est bluffant lorsque nous savons que l’humain abrite entre 44 à 47 chromosomes.
Chez Café Nibi, nous espérons que cette article sublimera votre prochaine tasse de café et vous replongera dans cette belle histoire de botanique.
A très bientôt,
L’équipe Nibi
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